Le paysage de la formation se transforme.
Le législateur met en avant la nécessité d’intégrer dans nos programmes de formation des techniques pédagogiques innovantes et numériques.Certains acteurs de la formation s’inquiètent de l’éventuelle priorité des formations à distance au détriment des formations présentielles. (Mooc’s, E-learning, etc…)
Certains formateurs s’inquiètent de l’avenir de leur métier.
Nous orientons nous vers des formations exclusivement web où les apprenants resteraient isolés derrière leur écran et n’interagiraient que virtuellement ? Cela ne semble pas souhaitable.
Comment allier exigences législatives et innovation pédagogique sans perdre l’essence de notre métier ?
A mon sens, la digitalisation est un outil formidable. Cela permet de mettre en place des formations mixtes (ou blended), permettant à la fois l’autoformation (à domicile ou sur le lieu de travail) et les rencontres présentielles qui permettent l’échange et la consolidation des apprentissages vus de manière autonome.
Cela permet de rendre l’apprenant acteur de sa formation.
Pour toutes les sessions présentielles, la « gamification » des formations par la digitalisation permet d’animer les séquences de manière ludique tout en respectant les exigences d’innovation pédagogique. Les outils sont nombreux : Quizz interactifs, serious game, jeux de plateaux numériques …
Le métier de formateur est un métier d’échange, de partage. Nous apprenons chacun des expériences de tous. Cela nous permet d’organiser notre travail au contact des autres.
« On apprend toujours seul, mais jamais sans les autres » (Philippe Carre)
A mon sens, le présentiel ne disparaîtra pas, à nous de le rendre vivant, ludique et interactif. A nous de nous adapter à l’ère numérique et à exploiter les outils à notre disposition.
A nous de nous rendre indispensables grâce à notre « humanité », nos conseils, notre écoute.
Une chose est sûre, nous ne digitaliserons ni l’accueil, ni le café, ni le sourire … 🙂
Laura CHAMBRON – Formatrice et dirigeante 3P